Autres causes de chute de cheveux

1. Les chutes de cheveux d'origine non androgénétique sont-elles toujours définitives ?

Tout dépend de la maladie responsable. Certaines, comme la pseudo-pelade (ou alopécie cicatricielle) détruisent entièrement la racine, ne laissant aucun espoir de repousse. Seule la chirurgie peut alors corriger les dommages. Des traitements médicaux spécifiques par voie locale et générale peuvent stabiliser l'évolution si l'étiologie est une maladie de type lichen ou lupus érythémateux chronique.

Dans d'autres cas (comme la pelade), les racines restent présentes dans le cuir chevelu, mais ne fabriquent plus la kératine qui constitue la tige. Les traitements ont alors pour but de stimuler la repousse de ces cheveux 'endormis'. Enfin, dans les alopécies après manipulation de coiffure, les cheveux sont souvent cassés au-dessus de leur émergence, mais conservent des racines intactes et continuent donc à croître.

Il est cependant des situations où les racines sont extirpées par des tractions violentes. le renouvellement des cheveux peut, à la longue, s'épuiser et le dégarnissement devenir définitif.

2. Les régimes amaigrissants jouent-ils un rôle dans les chutes anormales des cheveux ?

Les déséquilibres alimentaires, souvent provoqués par les régimes amaigrissants ont un effet néfaste sur les cheveux et les fragilisent d'autant plus que sont associées certaines médications. Heureusement, les cycles pilaires se normalisent habituellement quelques mois après le rétablissement d'une alimentation 'normale'.

3. Quelle est l'explication des chutes de cheveux survenant après l'accouchement ?

La grossesse peut être source d'inquiétude, voire d'angoisse, chez des femmes qui ont déjà perdu leurs cheveux par le passé et conservé un léger dégarnissement ou qui en connaissent des exemples dans leur famille. En fait, la grossesse a, pendant toute sa durée, un effet très favorable sur la chevelure.

Le problème apparaît dans les semaines qui suivent l'accouchement, lorsque se rétablit un "rééquilibre" des fonctions hormonales. Il faut cependant savoir qu'il est aujourd'hui possible de prévenir ou au moins d'atténuer, par des traitements locaux et généraux, les chutes de cheveux survenant après l'accouchement : minoxidil, pilule hormonale, vitamines en comprimés ou en lotion.

4. Est-ce qu'une chute de cheveux est inéluctable après la grossesse ?

Non. Les chutes importantes, voire le dégarnissement ne sont pas systématiques. Elles sont évidemment liées aux mêmes prédispositions génétiques déjà évoquées.

5. Comment peut-on reconnaître une chute de cheveux anormale ?

Une manière sûre mais grossière de reconnaître le caractère anormal d'une chute de cheveux est le test de traction qui est pratiqué sur un cuir chevelu non lavé depuis 3 jours.

Une touffe d'une dizaine de cheveux est tirée en trois endroits du cuir chevelu (la chute est considérée comme anormale lorsque plus de 2 cheveux de la touffe viennent facilement à la traction, chaque cheveu représentant une croix). Les résultats sont exprimés de 0 à 3 croix. L'examen est bien sûr affiné par la réalisation d'autres investigations.

Il faut également garder à l'esprit que le nombre de cheveux perdus doit toujours être rapporté à la chevelure totale. Ainsi, on peut dire par exemple qu'une chute de 100 cheveux par jour pour un total de 100 000 cheveux est tout à fait normale. Seuls les examens spécifiques comme le trichogramme et le phototrichogramme peuvent apporter une réponse précise à cette question. g

uhanna,pierre bouhanna